Questions générales sur la pollution des eaux

D’après une analyse de la situation effectuée par le VSA, les principales sources industrielles et artisanales sont les suivantes :

  • Fabrication/transformation de produits chimiques/pharmaceutiques
  • Traitement des surfaces métalliques, industrie galvanotechnique
  • Blanchisseries
  • Entreprises de peinture
  • Artisanat de l’automobile et des transports
  • Processus de refroidissement
  • Processus de chauffage
  • Fabrication et transformation de denrées alimentaires
  • Recyclage des déchets spéciaux

Différents fournisseurs proposent des objets d’exposition, voire des expositions entières, ou encore du matériel pédagogique et une documentation sur l’histoire de la protection des eaux en Suisse :

Nous renvoyons aux nombreuses questions et réponses spécifiques proposées sur la site de la ssige.

Les mégots de cigarettes jetés sans considération sont mortels, même en très faibles quantités, pour les poissons et autres organismes aquatiques. Un seul mégot de cigarette contient plus de 7000 substances toxiques, voire cancérigènes, telles que la nicotine, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, l’arsenic et les métaux lourds. Ceux-ci sont toxiques pour les poissons et d’autres organismes aquatiques, même en de faibles quantités. Et malheureusement, environ deux tiers des mégots finissent en déchets dans l’environnement ; ils représentent même 30 à 40 % des déchets sur les rives des cours d’eau. À cela s’ajoute que les filtres de cigarette ne sont pas biodégradables et contribuent à la présence de microplastiques dans les cours d’eau et les mers.

Les mégots peuvent par ailleurs provoquer des intoxications chez les jeunes enfants qui les prennent dans la bouche.

Problème résolu grâce aux cendriers de poche

La petite VSA-EcoBox, le « cendrier de poche », constitue une mesure simple et efficace contre le « microlittering ». Avec un diamètre d’à peine 5,3 cm et une hauteur de 2 cm, ce petit cendrier hermétique rentre dans toutes les poches et reste très discret avec ses 18 grammes. Quand il est plein, il peut être facilement vidé dans les ordures ménagères, puis réutilisé.

Achetez ici le cendrier de poche VSA.

Les exigences relatives à la qualité des eaux superficielles fixées dans l’OEaux, annexe 2, chiffre 11, alinéa 1, lettre f stipulent que les substances qui aboutissent dans les eaux par suite de l’activité humaine ne doivent pas entraver la reproduction, le développement ni la santé des plantes, animaux et microorganismes sensibles.
Cette exigence verbale est concrétisée par des exigences numériques applicables au nitrate, aux métaux lourds, aux médicaments et aux pesticides organiques.

Depuis 2020, des exigences numériques écotoxicologiques sont définies pour 19 pesticides et 3 médicaments. Dans les eaux servant à l’approvisionnement en eau potable, la limite générale applicable est de 0,1 µg/l pour les pesticides organiques ; d’autres exigences plus approfondies, à fondement écotoxicologique, s’appliquent pour douze pesticides présentant des risques particulièrement élevés.

Dans les eaux non destinées à l’approvisionnement en eau potable, la valeur générale de 0,1 µg/l s’applique à tous les pesticides, hormis les 19 pesticides précédemment évoqués, pour lesquels des exigences numériques écotoxicologiques différentes sont définies. Cette liste est régulièrement vérifiée et complétée le cas échéant. Elle repose sur les critères de qualité environnementaux, définis et publiés par le Centre Ecotox suisse.

Loi sur la protection des eaux
Ordonnance sur la protection des eaux

Les métaux lourds

Les résidus de métaux lourds issus de l’industrie métallurgique et galvanotechnique, tels que le chrome ou le nickel, peuvent parvenir dans les eaux usées. Aujourd’hui cependant, les entreprises s’efforcent d’éliminer les métaux des eaux usées qu’elles produisent et respectent bien les valeurs limites en vigueur. Le cuivre et le zinc proviennent de sources très différentes. Les résidus de métaux dans les STEP sont en recul depuis de nombreuses années.

Les nutriments

Les nutriments désignent différentes substances organiques et inorganiques que les organismes vivants absorbent pour remplir leurs fonctions vitales et qui sont transformées par le métabolisme. L’azote (N) et le phosphore (P) sont les principales substances nutritives des plantes. Les éléments nutritifs pertinents pour l’eau sont l’ammonium (NH4+), le nitrite (NO2-), le nitrate (NO3-), l’orthophosphate (PO43-) et le phosphore total (Ptot). Les nutriments existent en concentrations nettement plus élevées (en milligrammes par litre) que les micropolluants (en microgrammes à nanogrammes par litre).

À l’échelle nationale, le nitrate issu de l’agriculture dépasse la valeur limite de 25 mg/l dans près de 15 % de tous les points de mesure des eaux souterraines. Dans les régions à prédominance agricole, plus de 40 % des points de mesure relèvent des concentrations supérieures à la valeur limite. Le nitrate provenant des STEP est en revanche surtout problématique dans les cours d’eau tels que les ruisseaux, car les eaux épurées qui y sont déversées sont peu diluées. Par ailleurs, selon l’OFEV, des accidents continuent de se produire (p. ex. déversement accidentel de lisier), ce qui constitue une grave menace pour les eaux.

Dans le cas du phosphore, la concentration a pu être réduite au cours des dernières décennies, comme l’indique l’OFEV sur son site : « Les relevés du programme de surveillance nationale des cours d’eau (NADUF) montrent que les concentrations de phosphore dans les rivières et les ruisseaux ont fortement diminué ces dernières années. À l’instar des lacs, les cours d’eau ont reçu un apport excessif de substances nutritives depuis les années 1950. Après la diminution des concentrations de phosphore dans les lacs, l’amélioration de l’épuration des eaux usées et l’interdiction des phosphates dans les poudres à lessive ont également soulagé les rivières. Dans le Rhin à hauteur de Bâle, les concentrations de phosphore ont ainsi reculé d’environ 35 % entre 1990 et 2003. Étant donné que le Rhin draine environ deux tiers de la surface de la Suisse, cette évolution revêt un caractère représentatif pour une grande partie du pays. » »

Outre le risque important d’obstruction des installations domestiques (toilettes, écoulement, raccordement), les lingettes humides résistantes aux déchirures peuvent, en s’accumulant et en se mélangeant avec d’autres déchets mal éliminés tels que des articles d’hygiène, rester coincées dans les canalisations, les obstruer et, dans le pire des cas, provoquer le blocage des pompes par exemple. De telles obstructions doivent être éliminées rapidement (risque de refoulement) et laborieusement à la main afin que les eaux usées puissent à nouveau s’écouler et être transportées sans obstacle. Nous estimons les coûts annuels de ces travaux à environ 1 million de CHF pour toute la Suisse.

Par ailleurs, il ne faut pas non plus oublier la question des microplastiques. Contrairement au papier hygiénique traditionnel, les lingettes humides ne sont pas composées de cellulose, mais de fibres synthétiques. Celles-ci peuvent se retrouver dans les eaux lorsque les lingettes humides se dissolvent.

Questions générales sur l’élimination

Il est tout à fait possible de se passer de la plupart des produits chimiques de jardin et ménagers. Si on y a malgré tout recours, il est important d’éliminer correctement les restes. Cela vaut aussi pour les produits périmés qui ont été oubliés quelque part au fond d’un placard. En effet, de nombreux pesticides et produits ménagers font partie des déchets toxiques. Suivez les conseils suivants pour vous en débarrasser sans grand danger. 

  • Points de vente : la loi prévoit que tout commerce vendant des produits chimiques est tenu de les reprendre gratuitement. Vous pouvez donc rapporter les produits auprès de n’importe quel point de vente de produits chimiques ménagers, quelle qu’en soit la marque. Ils y seront éliminés de manière appropriée.
  • Centres de collecte : dans les centres de collecte, la remise de déchets spéciaux est gratuite pour les particuliers. Veuillez trouver le centre de collecte de produits chimiques le plus proche de chez vous sur la carte de recyclage.
  • Véhicule de collecte de déchets spéciaux : ce véhicule est un système de collecte mobile des produits chimiques. Il se rend au moins une fois par an dans les communes participantes. Profitez-en pour faire le grand ménage.
  • Pas dans les ordures ménagères : ne jetez pas les produits chimiques dans les ordures ménagères, c’est dangereux, notamment pour les enfants curieux et les animaux qui risquent facilement de s’intoxiquer. De plus, l’incinération des ordures ménagères ne permet pas de neutraliser toutes les substances. Même après, certaines continuent de polluer l’environnement.
  • Pas dans les eaux usées : les produits chimiques liquides, les détergents, les peintures et les solvants ne doivent en aucun cas être jetés dans le lavabo ou les toilettes. Les nombreuses substances qui ne sont pas filtrées lors de l’épuration des eaux se déversent alors dans les cours d’eau. Elles représentent un grand danger pour l’environnement, en particulier pour les organismes aquatiques, et peuvent même se retrouver dans l’eau potable.
  • Pas sur la chaussée : il est tout aussi interdit de déverser les produits chimiques sur la chaussée. Les liquides passent par les grilles de caniveau et finissent ainsi souvent directement dans les cours d’eau.

En principe, tout ce qui porte un symbole de danger doit aller dans les déchets spéciaux. Cela inclut les produits suivants :

  • Pesticides, biocides, engrais
  • Produits nettoyants, détachants, eau de Javel
  • Acides, lessives, détartrants, produits de débouchage
  • Peintures, vernis et colles (même durcis) et leurs contenants
  • Solvants, nettoyants pour pinceaux, diluants, alcool à brûler
  • Antigels, antirouilles, agents de préservation du bois
  • Médicaments périmés
  • Graisses et huiles usagées
  • Laques, produits cosmétiques, parfums d’ambiance
  • Sprays, cartouches de gaz comprimé
  • Thermomètres au mercure
  • Produits inconnus

Les consignes et les règles d’élimination sont souvent indiquées sur l’emballage.

  • Il est judicieux de se renseigner sur l’élimination conforme d’un produit au moment de l’achat. Cela évite toute incertitude plus tard.
  • Mélanger différents produits peut entraîner des réactions chimiques dangereuses, libérant de l’énergie et des substances toxiques. Emballez toutes les substances séparément et portez-les au centre de collecte.

Les lingettes humides usagées se jettent dans les ordures ménagères normales.

Ces lingettes risquent toutefois d’obstruer les installations domestiques ou de rester coincées dans les canalisations et, dans le pire des cas, de bloquer les pompes.

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